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The French National Mesothelioma Surveillance Program.
(Le programme national de surveillance du mésothéliome français).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 63, n° 6, juin 2006, pp. 390-395, ill., bibliogr. (En anglais)
Le programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) a été établi en 1998 par l'Institut national de veille sanitaire (InVS). Ses objectifs étaient d'estimer les tendances en termes d'incidence, et la proportion attribuable à l'exposition professionnelle à l'amiante ; de contribuer à l'amélioration du diagnostic de pathologie ; d'évaluer sa réparation en tant que maladie professionnelle ; de contribuer à la recherche. Le PNSM enregistre tous les nouveaux cas de tumeurs de la plèvre dans 21 départements, couvrant une population de 16 millions de personnes (1/4 de la population française). Une procédure standardisée de vérification du diagnostic clinique et pathologique est utilisée. L'exposition à l'amiante comme à d'autres facteurs (fibres minérales artificielles, radiations ionisantes, virus SV 40) au cours de la vie est reconstruite, et une étude cas-témoins menée également. La proportion de mésothéliomes réparés en tant que maladie professionnelle a été estimée. Le nombre estimé de cas incidents allait de 660 à 761 (femmes : 127-146 ; hommes : 533-615). Parmi les hommes, les secteurs présentant les risques de mésothéliome les plus élevés étaient le BTP et la réparation de bateaux, l'industrie de l'amiante, la fabrication de matériaux de construction métalliques ; les professions à plus haut risque étaient les plombiers, les tuyauteurs, et les tôliers. La fraction de risque attribuable à l'exposition professionnelle à l'amiante chez les hommes était de 83,2 % (IC 95 % = 76,8-89,6). Le diagnostic pathologique initial était confirmé dans 67 % des cas, écarté dans 13 % des cas, et laissé indéterminé dans les autres cas ; pour la moitié de cette dernière tranche, les résultats cliniques soutenaient un diagnostic de mésothéliome. Dans tous les cas, 62 % étaient applicables à la désignation d'une maladie professionnelle, et 91 % percevaient des indemnités.