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Crimean-Congo haemorrhagic fever.
(Fièvre hémorragique de Crimée-Congo).
Article
Publié dans : Lancet Infectious Diseases, Royaume-Uni, vol. 6, n° 4, avril 2006, pp. 203-214, ill., bibliogr. (En anglais)
La fièvre de Crimée-Congo (CCHF) est une infection virale souvent mortelle qui a été décrite dans une trentaine de pays, et a la distribution géographique la plus étendue des maladies virales graves liées aux tiques. L'être humain est infecté par piqûres de tiques, en écrasant des tiques contaminées, par contact avec un patient CCHF au cours de la phase aiguë de l'infection, ou par contact avec du sang ou des tissus contaminés provenant d'animaux d'élevage. Le tableau clinique montre habituellement une évolution dramatique caractérisée par des hémorragies, des myalgies, et de la fièvre. Les taux d'enzymes hépatiques sont élevés, et les temps de saignement sont prolongés. L'infection de l'endothélium a un rôle pathogène majeur. En plus de l'infection directe de l'endothélium, il semble que surviennent des dommages indirects liés à des facteurs viraux ou des facteurs solubles de l'hôte à médiation virale qui provoquent activations et dysfonctionnements endothéliaux. Le diagnostic est fait par immuno-enzymologie et amplification génique (PCR). La précocité du diagnostic est essentielle pour le traitement du patient et la prévention des infections nosocomiales possibles. Le traitement d'appoint est l'élément le plus important de la prise en charge médicale. Des études récentes suggèrent que la ribavirine est efficace contre la CCHF, mais on manque d'études concluantes. Les personnels de soins courrent un risque sérieux d'infection, en particulier lors des soins aux patients présentant des hémorragies nasales, buccales, gingivales, vaginales, et aux points d'injection. De simples précautions à type de protection individuelle semblent efficaces.