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La dosimétrie : un élément indispensable de la gestion du risque d'exposition au benzène.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 66, n° 1, mars 2005, pp. 12-17, ill., bibliogr.
La gestion du risque benzène est une priorité permanente dans l'industrie pétrolière et pétrochimique. La politique de prévention des risques a développé les méthodes d'analyse de l'exposition possible au benzène. Cette étude porte sur l'analyse de l'exposition au benzène du personnel d'une importante raffinerie de pétrole, en particulier au moyen de la détermination du benzène lui-même dans les urines. Un programme de surveillance, intégré dans la politique hygiène industrielle de l'entreprise comporte un schéma de prélèvements fixes d'atmosphère, un schéma de monitoring personnel portant sur une dosimétrie d'adsorption passive et le recueil d'un échantillon d'urine en fin de poste et de façon aléatoire. La concentration en benzène de l'atmosphère de la raffinerie, en bruit de fond, oscille entre 1,5 à 50 ppb. L'ensemble des dosimètres personnels montre une exposition légèrement supérieure de 10 à 287 ppb. Les concentrations de benzène dans les urines des travailleurs exposés vont de 0,05 à 3,51 µg/l avec une moyenne de 0,7 µg/l. ; les témoins non exposés ont un taux de benzène urinaire inférieur à 0,10 µg/l. L'évaluation du risque peut être réalisée par différentes méthodes ; elles sont complémentaires. Le monitoring biologique donne une idée sur les expositions professionnelles, extra-professionnelles et les variations individuelles. La détermination de la concentration urinaire du benzène est spécifique et sensible, la corrélation entre le benzène atmosphérique et le benzène urinaire étant significative.