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Association of psychosocial risk factors with risk of acute myocardial infarction in 11 119 cases and 13 648 controls from 52 countries (the INTERHEART study) : case-control study.
(Association des facteurs de risque psychosociaux et du risque d'infarctus du myocarde aigu chez 11 119 cas et 13 648 témoins dans 52 pays (étude INTERHEART) : étude cas-témoins).
Article
Publié dans : Lancet, Royaume-Uni, vol. 364, n° 9438, 11 septembre 2004, pp. 953-962, ill., bibliogr. (En anglais)
Les risques psychosociaux ont été rapportés comme étant indépendamment associés aux maladies coronariennes. Cependant, les études antérieures ont été principalement menées sur les populations nord-américaines et européennes. Le but de cette analyse étaient de rechercher la relation entre les facteurs psychosociaux et le risque d'infarctus du myocarde (IM) chez 24 767 sujets dans 52 pays. Il s'agissait d'une étude cas-témoins incluant 11 119 patients présentant un premier épisode d'IM et 13 648 témoins appariés pour l'âge et le sexe, dans 262 centres en Asie, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Australie, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord. Les données concernant la démographie, l'éducation, les revenus, et les facteurs de risque cardiovasculaires ont été obtenues par approches standardisées. Le stress psychosocial a été évalué à l'aide de 4 questions simples sur le stress au travail et à la maison, les contraintes financières, et les principaux événements de vie dans les années précédentes. En conclusion, les résultats ont montré que les facteurs de stress psychosocial sont liés à un risque accru d'infarctus aigu du myocarde. Pour le stress en général, l'importance de l'effet était inférieure à celle du tabagisme mais comparable à celle de l'hypertension et de l'obésité. Etant donné le nombre important de participants et l'inclusion de nombreux groupes ethniques et populations, cette étude a montré que les effets du stress sur l'IM sont similaires chez les femmes et chez les hommes, chez des sujets d'âges variés, et dans toutes les régions du monde. Si ces effets sont réellement en cause, l'importance des facteurs psychosociaux est nettement supérieure à ce qu'on lui reconnait habituellement, et pourrait contribuer à une forte proportion d'infarctus du myocarde aigus.