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Les tumeurs de la vessie en Ile-de-France. Etude épidémiologique chez 971 patients admis en longue maladie.
Article
Publié dans : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 46, 16 novembre 1999, pp. 193-195, ill., bibliogr.
Le cancer de la vessie est responsable de 3 % des décès par cancer en France. Entre 1975 et 1990, on constate une augmentation de l'incidence standardisée du cancer de la vessie chez l'homme de 21,6 à 28,5 cas pour 100 000 et chez la femme de 4,7 à 5,1 pour 100 000. Le tabac est le facteur de risque principal de ce cancer. Certains facteurs professionnels jouent également un rôle important. Les amines aromatiques sont classiquement décrites comme facteurs de risque. Le pétrole et ses sous-produits sont également incriminés. L'association PETRI (Prévention et épidémiologie des tumeurs en région Ile-de-France) a entrepris de réaliser une étude descriptive de cette affection néoplasique afin de mieux connaître les caractéristiques médicales et socioprofessionnelles des patients atteints d'un cancer primitif de la vessie. Cette étude montre les caractéristiques habituellement rencontrées dans ces tumeurs : la prédominance masculine, la survenue essentiellement après 60 ans (74 % des malades). Elle n'avait pas la prétention, en l'absence de groupe témoin, d'évaluer la liaison entre facteurs de risque (tabac, profession) et le cancer de la vessie, mais retrouve cependant une surreprésentation des fumeurs et de certains métiers à risque par rapport à la population générale. D'autres caractéristiques semblent contradictoires avec celles de la littérature (anatomopathologie, incidence) mais s'expliquent par le recrutement particulier des malades reposant sur une demande d'exonération du ticket modérateur.