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Stillbirths among offspring of male radiation workers at Sellafield nuclear reprocessing plant.
(Mortinatalité parmi la descendance de travailleurs exposés aux radiations dans l'usine de retraitement nucléaire de Sellafield).
Article
Publié dans : Lancet, Royaume-Uni, vol. 354, n° 9188, 23 octobre 1999, pp. 1407-1414, ill., bibliogr. (En anglais)
La population employée dans l'usine de Sellafield est la plus exposée de toute l'Europe de l'ouest et d'Amérique du Nord. Cette étude, qui fait partie d'un vaste programme de recherche sur la santé des enfants de ces travailleurs, a cherché à mettre en évidence une association entre le risque de naissance d'un enfant mort-né et l'exposition paternelle aux rayonnements ionisants. Pour cela, on a étudié les déclarations de 248 097 naissances uniques d'enfants vivants et 3 715 naissances d'enfants mort-nés dans le comté de Cumbria entre 1950 et 1989. Au sein de cette cohorte, 130 naissances d'enfants mort-nés et 9 078 d'enfants vivants nés des épouses des travailleurs exposés employés à Sellafield ont été identifiées. Une analyse de régression logistique a été utilisée pour examiner la relation entre le risque de mortinatalité et l'exposition du père avant la conception, avec ajustement pour la classe sociale, l'année de naissance, l'âge du père, et le rang de naissance. Une association positive significative a été trouvée entre le risque pour un nouveau-né d'être mort-né et l'exposition totale du père aux rayonnements ionisants avant la conception. Le risque était plus élevé chez des enfants porteurs d'anomalies congénitales, et était majeur pour les 9 naissances d'enfants mort-nés atteints de défauts du tube neural. Ces résultats, qui ont montré un risque de mortinatalité qui augmentait avec l'importance de l'exposition du père aux rayonnements ionisants, étaient qualitativement en accord avec ceux obtenus à partir de modèles animaux, le risque estimé étant plus important. Bien que l'on ne puisse pas exclure la possibilité d'un facteur de risque de mortinatalité non mesuré qui pourrait être confondu avec l'irradiation préconceptionnelle du père, des contrôles approfondis ont confirmé que les modèles statistiques étaient parfaitement adaptés aux données et qu'il n'y avait pas de preuves statistiques de la présence de facteurs non mesurés.
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