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Photographie des pratiques relationnelles entre les médecins généralistes et les médecins du travail.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 60, n° 2, mai 1999, pp. 124-131, ill., bibliogr.
Pour analyser les pratiques relationnelles entre les médecins généralistes et les médecins du travail, un questionnaire a été adressé à 180 médecins généralistes de régions différentes. Cent soixante-deux réponses ont été exploitées. Si près d'un généraliste sur deux fait systématiquement appel au médecin du travail lorsqu'une amélioration des conditions de travail lui paraît utile pour son patient, un sur trois seulement le fait en cas de suspicion de pathologie professionnelle, et encore moins fréquemment dans le cadre d'un mi-temps thérapeutique. Pour 86 % des généralistes, il existe au moins un facteur limitant la collaboration avec le médecin du travail, avec, principalement, l'ignorance de son identité, des difficultés d'ordre pratique et, à un moindre degré, la méconnaissance de son rôle. Les généralistes qui connaissent le moins les médecins du travail et leur rôle sont les plus jeunes et les plus récemment installés ; ce sont les mêmes qui les contactent le moins. Si le médecin du travail est surtout perçu comme médecin de prévention des risques professionnels (à 94 %) et médecin de santé publique (à 75 %), 62 % des généralistes le considèrent comme un médecin de sélection, et seulement 36 % le jugent indépendant. Plus de 80 % des généralistes souhaitent d'avantage de collaboration : quelques solutions sont proposées dans ce sens.