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Analyse comparative d'accidents du travail chez des agents de maintenance d'ascenseurs et de génie climatique. Une enquête prospective sur 12 mois en région parisienne.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 59, n° 8, 1998, pp. 537-542, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de savoir si les agents de maintenance/rénovation d'ascenseurs ont un risque d'accident du travail plus important que d'autres agents de maintenance ayant une activité voisine, mais qui ne s'occupent pas d'ascenseurs, ces appareils et leur environnement présentant des risques bien spécifiques. Une enquête épidémiologique descriptive prospective a été menée auprès d'une population de 1 647 agents de maintenance d'ascenseurs et de 1 773 agents de maintenance en génie climatique. Vingt-neuf médecins du travail ont rempli un questionnaire standardisé pour chaque accident du travail (AT), accidents de trajet exclus. Un total de 323 AT a été colligé : 186 chez les ascensoristes et 137 chez les agents en génie climatique. Aucun accident n'a été mortel, un sur deux a entraîné un arrêt de travail, un tiers un arrêt de plus de 8 jours. Pour l'ensemble des 323 accidents du travail, la différence essentielle réside dans la fréquence des accidents sur la voie publique, 7 fois supérieure chez les ascensoristes à celle du groupe témoin. En effet, ils se déplacent presque systématiquement en deux-roues en région parisienne alors que les agents en génie climatique utilisent une voiture. En conclusion, si la maintenance d'ascenseurs génère plus d'AT que la maintenance en génie climatique, il s'avère que l'ascenseur par lui-même ne semble pas induire davantage d'accidents que l'installation climatique.