La sécurité dans le travail.
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Publié dans : Humanisme et entreprise, n° 225, octobre 1997, pp. 81-96, ill., bibliogr.
Cet article propose plusieurs pistes de réflexions et quelques démarches ou moyens d'actions en vue de contribuer à la recherche d'une prévention plus efficace des risques du travail. Il rappelle dans un premier temps les processus dans lesquels s'imbriquent les accidents du travail : pas seulement les circonstances strictement techniques et matérielles, mais aussi économiques, sociales, psychologiques, sociologiques et organisationnelles. L'auteur s'interroge ensuite sur le caractère décevant des résultats obtenus par le système de prévention actuel et présente quelques arguments en faveur d'une "autre" approche : approche positive de la prévention (dans l'histoire du dispositif de prévention des accidents du travail, la première démarche a consisté à rassembler des données sur des constats d'échec de la sécurité ; pourquoi ne pas analyser les situations de travail qui ne génèrent pas d'accidents ?) ; intégrer l'opérateur à la définition de sa propre sécurité (étudier et formaliser les règles de constitution des "savoirs-sécurité" des opérateurs, leurs modalités de transmission et les conditions de sauvegarde de cette "mémoire collective") ; officialiser la mise à jour de la prévention "prévue en amont du travail concret" (contraintes de la variabilité du travail réel obligeant les opérateurs à actualiser et modifier les systèmes préventifs conçus a priori ; officialiser et structurer, donc, cette actualisation obligée) ; circonscrire la "boulimie" de la réglementation (procédures pénales et civiles trop structurantes et paralysant la recherche d'innovations et d'adaptations aux évolutions du travail ; orientation de la législation vers la constitution d'une aide experte en matière de prévention et vers des obligations de résultats et de leurs contrôles) ; résoudre la contradiction fondamentale de la prévention actuelle (prévention en amont et a priori) ; "désataniser" le prescrit et organiser à partir du réel. Il propose enfin une mise en synergie des savoirs "savants" et opérationnels (expliciter et confronter les modèles théoriques sous-jacents aux "représentations/convictions" des différents acteurs de la prévention ; démarche pour un référentiel commun et "opératif").
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