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Faut-il bannir la phénolurie du protocole de dépistage biotoxicologique de l'imprégnation par le benzène ?
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Publié dans : Revue de médecine du travail, vol. 23, n° 1, janvier-février 1996, pp. 52-55, ill., bibliogr.
Le dosage des phénols urinaires selon les méthodes classiques ayant perdu de son intérêt depuis la modification de la législation du risque benzénique, une nouvelle technique à l'amino-4-antipyrine et ajouts dosés a été mise au point, permettant d'évaluer de manière plus sensible et plus spécifique le risque d'imprégnation benzénique. Dans cette étude, les taux de phénolurie de 29 salariés d'une raffinerie de pétrole ont été comparés à ceux de 46 sujets non exposés, de niveau socio-professionnel identique. La moyenne des taux de phénolurie a été retrouvée significativement plus élevée chez les salariés de la raffinerie par rapport à celle de la population témoin. Ce protocole de dosage des phénols urinaires apporte des éléments de spécificité et de sensibilité utiles au dépistage collectif de l'imprégnation benzénique professionnelle. La décision d'abandonner les phénols urinaires doit donc être revue d'autant plus que le procédé de dépistage par l'acide trans-trans-muconique, prometteur pour l'avenir, ne semble pas apporter à l'heure actuelle de solution radicale en médecine du travail, du fait surtout de son coût excessif.