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Contrôle des énergies dangereuses par cadenassage et par d’autres méthodes chez les électriciens, les tuyauteurs, les frigoristes et les mécaniciens du secteur de la construction : étude exploratoire.
Etude et rapport | R-1159-fr
Edition : Montréal (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2022, 77 p., ill., bibliogr.
En 2016, la section 2.20 « Cadenassage et autres méthodes de contrôle des énergies » a été ajoutée au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) qui régit la santé et la sécurité sur les chantiers de construction au Québec. Cette section du CSTC fait notamment référence à la notion de maître d’œuvre (MO) pour l’encadrement du contrôle des énergies sur les chantiers de construction. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre les pratiques en lien avec le contrôle des énergies dans le secteur de la construction pour quatre corps de métier : les électriciens, les frigoristes, les mécaniciens et les tuyauteurs. Pour chaque corps de métier, une dizaine d’entrevues semi-dirigées ont été effectuées à l’aide d’un questionnaire ouvert, développé autour des exigences réglementaires ajoutées en 2016. Afin de faciliter l’analyse des résultats, les 95 expériences exprimées par les 38 participants sur la pratique ou sur l’absence du cadenassage ont été compilées par corps de métier et par type de chantiers. Les participants à l’étude avaient une bonne compréhension du concept de contrôle des énergies. Toutefois, un faible pourcentage (18 %) avait connaissance de la nouvelle réglementation en vigueur. 89 % des participants ont affirmé avoir reçu au moins une formation sur le contrôle des énergies. Finalement, les exigences du CSTC avec la notion de MO sont relativement bien adaptées aux chantiers industriels et aux grands chantiers institutionnels ou commerciaux. Elles ont trouvé moins d’échos sur les autres types de chantiers au moment de l’étude. A la suite de l’analyse des entrevues, des pistes de réflexion ont été formulées afin de favoriser le contrôle individuel des énergies. Elles portent sur la planification des travaux entre le client et le sous-traitant, la possibilité pour les différents intervenants d’être moins dépendants de la notion de MO, la conception des points de coupure et la simplification du contrôle des énergies sous certaines conditions et l’utilisation d’analyses de risque documentées en absence de cadenassage.
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